Interview de Kévin alias « Henri » – Co-scénariste de Sugar stories

03 mars 2011

Kevin, qui interprète le barman sexy de vos sucrés favoris, nous livre sa Sugar expérience. Il a déjà touché les cœurs des fans, les demandes en mariage affluent, mais pourtant il garde la tête sur les épaules et se plonge à corps perdu dans l’écriture des nouveaux épisodes de votre roman préféré. Nous avons voulu en savoir plus sur son rôle dans cette aventure.

Henri se met a nu...

Henri se met à nu...

1.Qui a eu l’idée de Sugar stories, et pourquoi ce roman photo ?

Ceux sont Damian Cham et Jan, les hommes de l’ombre, comme j’aime à les appeler, qui m’ont proposé de m’engager dans cette aventure formidable. Je n’ai pas hésité une seule seconde. Qui n’a jamais rêvé d’investir une autre vie ? D’incarner un personnage à mille lieues de ce que l’on est soi-même ?

2.Pourriez vous nous donnez plus d’infos sur la production (photographe, scénaristes, les gens de l’ombre quoi !)

Vous savez, nous évitons d’ébruiter trop les « secrets » du tournage et de la production. En plus de mon rôle, je me suis occupé du scénario de la première saison. Nous nous consultons rapidement, nous échangeons les idées, et je peaufine le tout pour aboutir aux épisodes que vous êtes en train de regarder. J’ai donc, moi aussi, une part d’ombre (rires).

3.Comment se passe concrètement un shooting de Sugar ?

Nous avons un planning. Ce sont les « hommes de l’ombre » qui le dressent en fonction de nos disponibilités à chacun. C’est un des inconvénients majeurs, car nous avons tous notre « vraie » vie à côté de Sugar stories. Le rythme de tournage est drastique, mais se fait toujours dans la bonne humeur. Il y a une très forte solidarité entre nous tous.

4.Comment se répartit le travail sur cette B.D. photographique ?

Nous mettons tous la main à la pâte. Ce n’est pas parce que nous n’apparaissont pas tous dans un épisode particulier que notre présence n’est pas requise. Nos moyens sont assez limités pour l’instant, donc nous faisons avec les « moyens du bord ». Il m’est déjà arrivé de tenir pendant près de 10 minutes un papier bleu transparent, pour donner un effet de lumière (cf. épisode 1- la scène où Didier est assis sur son canapé) et qui donne l’impression que c’est la télé qu’il regarde.

5.Comment as tu réalisé le casting pour la distribution ?

Je ne me suis pas personnellement intéressé à cette partie de l’affaire. J’ai moi-même été contacté par Damian Cham pour embrasser le rôle d’Henri Nwele. Je connais certains des autres acteurs, tels que Fred (Didier). Mais je n’ai pas participé personnellement au recrutement. Je sais que c’est évidemment le bouche à oreille dans un cercle d’amis qui a été la méthode choisie. Et lorsque je vois le résultat, je me dis que le hasard fait bien les choses !

6.Qu’est ce que tu veux faire passer comme message dans ce roman photo ?

Il y a deux points de vue à prendre en compte pour expliquer le message de Sugar stories. A première vue, ce n’est qu’une histoire racontant les péripéties qui surviennent couramment dans la vie des homosexuels. Omniprésence du sexe, difficultés à affronter sa propre condition, multiplication des déceptions amoureuses… Mais lorsque l’on élargit ce champ assez individualiste, on pénètre dans une sphère bien plus profonde. Sugar stories parle tout simplement de la vie d’êtres humains qui cherchent leur place en ce monde. Chaque personnage n’est qu’une fraction d’un tout. Tout un chacun est, dans son for intérieur, un Jérémie, un Éric ou un Joe en puissance, pour ne citer qu’eux. Sugar stories me tient à cœur pour toutes ces choses. J’espère que nous véhiculerons les bons messages. Qu’au-delà des corps nus et des prises de bec, les lecteurs parviendront à lire entre les lignes pour cerner le message véritable : aimez-vous les uns les autres et croquez la vie à pleines dents !

7.Quels sont tes personnages favoris ?

Henri, évidemment !!! Il représente un véritable défi pour moi. Et en même temps, il m’explique parfaitement. Lorsque Jan m’a contacté et proposé un rôle, j’ai d’abord opté pour celui de Tony. Sage, cultivé et à l’écoute, il s’est imposé à moi, car me correspondant entièrement. Mais il représentait la facilité. Je voulais un rôle qui soit aux antipodes de ma personnalité. Joe a donc pointé le bout de son nez (rires), exubérant et provocant. J’ai été séduit par le personnage. Mais je n’avais pas les épaules pour l’incarner, je l’admets. Personne d’autre que Soa (la Muse) n’aurait pu mieux le faire. Et de fait, Joe vit à travers lui désormais. Henri est mon totem ! Je l’ai senti très différent de moi, au départ. J’ai donc accepté le rôle. Aujourd’hui, on partage une intimité déroutante. Il a un caractère fort, forgé dans la souffrance et les larmes, mais sa sensibilité lui permet de sauver l’essentiel : son cœur. Tout comme moi. C’est un rôle difficile à incarner, car il faut se révéler à soi-même, tout en gardant les singularités du personnage. Henri est avant tout un coureur de… pantalons, confiant et parfois même, rentre-dedans. Ce qui n’est pas du tout mon cas. (Rires.) Mais je l’adore !

8.Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur vos autres activités artistiques ?

Nous avons tous un côté artistique très prononcé. En ce qui me concerne, je suis, comme qui dirait, un écrivain en herbe. D’ailleurs, j’écris en ce moment même mon premier roman, qui s’intitulera « Sociétés secrètes », dont les premiers chapitres sont d’ores et déjà disponibles dans « Mes articles » sur Facebook. Je rédige aussi quelques pensées philosophico-existentialistes (rires) de temps en temps, lorsque mon esprit s’égare suffisamment pour me procurer quelques inspirations. C’est un formidable défouloir. J’aime les mots ! J’aime leur force, et leur faiblesse. Je les ressens, tout simplement !

9.Quel est votre meilleur souvenir concernant cette aventure ?

Sans hésiter, la scène tournée avec Fred (Didier), dans le premier épisode. Je devais être nu sous le lit. Ça ne pose aucun problème à Henri… mais pour moi, c’est tout autre. J’étais médusé !! J’ai maudit les hommes de l’ombre, mais j’ai fait contre mauvaise fortune bon cœur. Fred, qui est encore plus timide que moi, est parvenu à conserver son boxer, même si personne ne peut remarquer la présence de l’intrus sur les images. Merci aux merveilles de notre Jan favori. Nous avons bien ri. J’en garde un très bon souvenir.

10.Vous envisagez d’autres projets avec les comédiens ?

La réponse est oui !! Mais je ne dirais rien de plus. (Rires)

11.Avez-vous des secrets a nous révéler sur les prochains épisodes ?

Vous avez frappé à la bonne porte : non seulement j’ai moi-même imaginé l’intrigue de la première saison, mais en plus je ne sais pas tenir ma langue. (Rires). Arnaud, le voisin de Jérémie, n’est pas celui que l’on croit. Il y aura un clash entre deux des personnages récurrents. Et plus important encore : au moment où l’histoire commence, tout est déjà joué d’avance !!! Voilà tout ce que je peux dire, de peur de dévoiler tout les secrets. Je ne peux rien faire de plus… que vous souhaiter une très bonne lecture !

12.Qu’aimeriez vous dire aux fans de la série ?

Un très grand MERCI, pour commencer. Sans vous, je ne serais même pas assis là en train de répondre à une interview. Vous êtes notre essence. Sugar story, c’est VOTRE histoire à vous aussi! Vous nous inspirez également, car vous vous retrouverez dans nos anecdotes pour le moins… sucrées. Continuez à venir nous lire, nombreux. Car comme on dit, « plus on est de fous, plus on sucre »!

Interview et photo Fred